Au moment où la saison 2 de The Rookie va être diffusée sur M6, Nathan Fillion a répondu aux questions de Franck Ragaine, correspondant à Los Angeles pour Le Parisien.
Malgré l'arrêt de « Castle » en 2016 après 8 saisons, Nathan Fillion, 49 ans, a retrouvé le même succès grâce à la série « The Rookie : Le flic de Los Angeles », dont la saison 2 débute ce soir à 21h05 sur M 6, avec deux épisodes inédits. Il s'y retrouve dans la peau de Nolan, un quadragénaire qui a changé de vie et doit redoubler d'efforts pour mériter sa place au sein du célèbre L.A.P.D (Los Angeles Police Department).
Dans la bande-annonce de la seconde saison, il y a cette phrase cruciale qui dit que, si on ne peut être fidèle à une femme, alors on ne peut pas l'être plus au serment que l'on fait lorsqu'on devient policier. Etes-vous de cet avis ?
NATHAN FILLION. Être policier, c'est une vocation, c'est aussi une position de pouvoir et d'autorité. Il faut avoir certaines qualités pour pouvoir utiliser cela avec respect et avec le sens du devoir. Or souvent, le fait d'avoir du pouvoir mène à la corruption, c'est un fait, et cela pousse certains individus à prendre des décisions qui sont à l'opposé de leurs convictions du départ.
Le personnage de Talia Bishop a fait ses adieux de manière express, après le départ controversé de l'actrice Afton Williamson, qui a quitté la série en 2019 après des remarques racistes et du harcèlement sexuel dont elle aurait fait l'objet. Ce fut quand même un choc pour les fans de la série, mais aussi pour vous et votre équipe ?
Nous avons eu la chance que ce départ d'Afton s'intègre parfaitement à un des scénarios de façon presque naturelle et très crédible. Donc à ce niveau, cela s'est très bien passé. Nous faisons un métier où ces changements font partie de l'évolution logique des événements. Les scénarios guident souvent l'évolution des personnages. Parfois, c'est l'inverse. Ces moments prouvent que le métier peut-être à la fois très intense et dangereux et que ce n'est pas toujours fait de roses, de soleil et de fins heureuses.
En quoi le travail sur «The Rookie» est-il différent de celui sur «Castle» ?
Comment comparer ? Être le héros d'une série et donc être dans chaque scène, cela vous prend tout votre temps, toute votre vie et donc le reste de vos occupations, amitiés… passent en second plan. Mais grâce à la série « The Rookie », je vis une expérience différente. Toutes les scènes ne reposent pas sur moi, c'est vraiment le travail d'une équipe. Du coup, cela m'octroie plus du temps de libre. Mes horaires sont plus souples et donc humainement, c'est beaucoup mieux. Et en tant que fan de la série, je m'intéresse beaucoup au parcours des autres personnages. C'est la première fois que j'en ai vraiment le temps.
«Castle» s'est arrêté de manière un peu abrupte, n'avez-vous pas été déçu ?
Il est toujours difficile de voir une série s'arrêter, et il n'y a pas de fin idéale pour les fans comme pour l'équipe. C'est toujours un passage délicat. « Castle » est une série qui a duré de nombreuses années donc, pour ma part, j'en suis extrêmement ravi et reconnaissant. Et honnêtement, après huit ans d'existence, je ne considère pas cela comme abrupt ! Ce fut une période exceptionnelle de mon existence.
Vous serez à l'affiche du film «The Suicide Squad 2», dont la sortie a été repoussée au 4 août 2021. Pouvez-vous en dire plus ?
Je n'ai rien le droit de révéler, mis à part que je joue un méchant, très méchant même, et que j'ai passé un excellent moment sur le tournage à Atlanta.