2 décembre 2010

Interview de Nathan Fillion dans le New York Magazine.

Je vous propose une traduction d'une interview parue dans le New York Magazine.


Interview de Nathan Fillion au sujet de Castle, Firefly et une suite du Dr. Horrible.

Nathan Fillion est devenu célèbre grâce au « Capitain Tightpants » dans la courte (mais non moins durable) série culte de science fiction Firefly. Nathan Fillion était alors l'ancienne star d'un feuilleton quotidien, sortant juste d'une sitcom d'ABC intitulée Two guys , a girl, and a Pizza place (Titre français Un toit pour trois) où il interprétait un troisième gars. Ce n'était pas une grande star mais il avait déjà un énorme charisme.
La tristement célèbre annulation de Firefly à la fin de la première saison n'a pas empêché des millions de geeks d'apprécier sa performance dans le rôle du capitaine à l'humour noir Malcolm « Mal » Reynolds – de même que son rôle dans le film tiré de Firefly, Serenity et celui de Captain Hammer dans Dr. Horrible Sing-A-Long Blog de Joss Whedon. Il a aussi joué un gynécologue Don Juan dans le film indépendant Waitress ; encore un docteur dans Desperate Housewives ; et un capitaine de l'espace ressemblant fort à Mal Reynolds dans le célèbre jeu vidéo Halo.
En ce moment, il est la star de Castle, une comédie policière romantique du genre Remington- Steele, dans laquelle il joue un auteur de romans policiers fanfaron, qui drague, résout des crimes et dégage tellement de charisme que ça devrait être interdit.
Emilie Nussbaum l'a rencontré à New York et l'a insulté en insinuant qu'Edmonton au Canada devait être une ville ennuyeuse.



Bonjour Nathan. Nous nous sommes rencontrés il y a longtemps. J'étais sur le tournage de Firefly pour faire le portrait de Joss Whedon.
Eh bien, je vais vous dire, c'est le meilleur boulot que j'ai jamais eu. Sans exception. Tous les gens avec qui ou pour qui j'ai travaillé, les histoires, les scripts, chaque mot. C'est juste -

Je traînais juste par là avec un Dictaphone.
C'était une période incroyable. Je garde un ami de chaque tournage que j'ai fait. Sur Firefly j'en ai gardé 26. Alan Tudyk est un de mes meilleurs ami au monde. Joss Whedon, on se voit encore souvent. Adam Baldwin vient toujours à la maison. Je n'ai pas de mot pour le décrire. Personne dans ce milieu n'en a fait autant pour moi à lui tout seul que Joss Whedon. J'ai tellement appris, je suis ressorti de cette expérience en ayant gagné tellement de choses. Ensuite, le déchirement, mais nous avons eu le film. Que demander de plus ?

Ca ne m'a même pas dérangé que le film n'ait pas de succès. Ce serait bien s'il y avait une suite.
Je rencontre encore des gens qui ont vu le film et qui disent « Il y avait une série basée là-dessus? » et ils regardent la série et ne regardent pas le dernier épisode – donc pour eux Firefly n'est toujours pas terminé.

Comment avez vous été engagé pour le 1er rôle de la série ?
En fait, après avoir joué dans une sitcom d'ABC, j'ai signé un contrat d'exclusivité avec la 20th Century Fox. Vraiment cool. Ils vous payent à ne rien faire. Et plus l'entité avec laquelle vous avez l'accord est importante mieux c'est. Donc Joss Whedon allait faire Firefly avec la Fox et j'étais sur leur liste de boulets. En fait cette série était simplement un projet. Je suis rentré dans la pièce et il y avait un chargé de casting et aussi ce type barbu et tout dépenaillé qui portait un sweat violet et troué, assis dans un coin. J'ai pensé, c'est sympa, je me demande quand Joss Whedon va arriver. Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais.


Comme vous, mon mari est canadien.
Ah ouais ? D'où est-il ?

Toronto.
Vous savez quoi, le reste du Canada appelle Toronto le centre de l'univers parce tous ses habitants sont arrogants. Une amie à moi s'est installée à Toronto pour faire une série et voici ce qu'elle dit sur Toronto – c'est très dur de se faire un ami à Toronto vous devez attendre que quelqu'un meure pour prendre sa place.

A quoi ressemble Edmonton ?
C'est une petite ville, étalée. Il y a une belle rivière sinueuse qui coule vers l'Ouest depuis le centre de la ville. Et c'est une ville d'hiver.

Un bel endroit où grandir ou à visiter ?
J'ai beaucoup campé. J'étais toujours sur mon vélo. Est-ce que c'est ennuyeux ? Eh bien, ce n'est pas New York. On a tout un tas de festivals l'été : festival de jazz, de nourriture, de théâtre, de spectacle de rue. Il y a le deuxième plus grand festival de théâtre alternatif (Fringe Festival) du monde.

Qu'est ce que Die Nasty ? J'ai vu que vous aviez débuté là-dedans – c'était une troupe de théâtre ?
C'était notre interprétation de Dynasty. Un feuilleton improvisé que l'on faisait toutes les semaines.

Ça a l'air génial !
C'était super. On avait nos fans.

Donc depuis vos débuts vous faites des choses cultes.
Au Fringe Festival, Die Nasty se joue tous les soirs – chaque année c'est un thème différent. Donc une saison nous étions une petite ville du Canada, un autre nous étions un bateau de croisière, une autre encore un vaisseau spatial, une équipe de hockey, ou bien les années 30.

Qui interprétiez-vous ?
Une saison j'ai joué Howie McChuckki, un gars d'une petite ville, un peu naïf, qui voulait être poète et il s'avérait que son père était le maire de la ville.

C'est intéressant vous jouiez un sensible intello.
J'ai tout piqué directement à Bob Newhart, donc il était du genre balbutiant, nerveux...

J'ai juste supposé que vous étiez un grand, épatant –
Eh bien, je suis devenu ça. C'était un processus de trois ans. Mon Dieu, c'était très amusant. Le bégaiement était tel qu'ils ont commencé à inclure le bégaiement dans le script. Vous savez, mon père et mon frère étaient des artistes. Ils jouaient de la guitare, chantaient, c'était des gars très sûrs d'eux. Moi j'étais timide. J'étais d'une timidité maladive jusqu'au collège où j'ai changé d'école et me suis lié d'amitié avec le clown de la classe. Et un jour, il a été malade, et j'ai pris sa place de clown de la classe et j'ai dit wow, c'est excitant, j'ai le trac.

Comment avez-vous atterri à New York ?
J'étais à l'université d'Alberta. J'allais devenir professeur, comme mes parents. J'ai échoué – non je n'ai pas raté mon année, je suis passé péniblement. Je n'ai pas vraiment essayé. C'était l'histoire du Canada, à travers les âges. Mon Dieu, c'était ennuyeux. J'ai pensé, je vais devoir reprendre ce cours. Puis j'ai reçu un coup de téléphone de New York disant qu'ils avaient trouvé une cassette de mes auditions.

Et vous avez fini par jouer Joey Buchanan dans One Life To Live. Avez-vous rencontré les autres Joey Buchanan ?
Oui, plus tard à L.A. Il y en a beaucoup. Il y a eu quatre gars qui ont joué mon frère pendant les trois années où j'étais là. C'était un tourniquet. Et vous êtes juste reconnaissant pour les fois où vous ne vous faites pas virer. Souvent les gens m'en disent du mal, mais mon expérience était très positive : ces gens qui savent vraiment comment faire leur travail, qui le font depuis toujours, et qui sont si enthousiastes de le partager.

Avez-vous parfois rencontré des problèmes sur un tournage ?
Une fois je ne savais que nous étions en train d'enregistrer. J'étais en train de chahuter. Je faisais du genre whoa whoa whoa whoa, mais ils étaient pressés. Je n'ai pas refait cette erreur.

C'est drôle que toutes vos expériences professionnelles soient des sortes de communautés, parce que j'imagine un feuilleton être tellement -
Feuilleton dramatique ?

Il y a une fierté d’artisan d'art aujourd'hui dans les feuilletons. Vous avez une réelle base de fans mais, socialement, les gens regardent ça de haut.
Absolument. Je ne les prends jamais de haut et j'adore aller vers les acteurs qui disent « Oh ouais, j'ai fait un feuilleton. » Je dis « Dites-moi lequel ! » C'est comme être membre d'une société secrète.

Quelles sont les mauvaises expériences que d'autres acteurs vous ont raconté ?
Un gars me disait qu'ils étaient toujours en train de regarder par dessus votre épaule. Je disais , vraiment ? Mais j'ai eu de la chance. J'ai raconté cette histoire un million de fois, mais Bob Woods, qui jouait mon oncle, me dit « tu as une minute ? » et il m'emmène dans le dressing. Il se sert une bière et dit, voilà ce qui va se passer. Il me dit que les producteurs allaient venir me voir et me demander de renégocier mon contrat. Voici ce que tu vas leur répondre : tu vas leur dire non. Tu continues à leur dire non. Il vont te rendre la tâche difficile mais dis non. Fais tes valises et pars à Los Angeles. Et essaye. Et si ça ne marche pas ? Ils vireront celui qui sera à ta place, qui que ce soit, et te reprendront. Je n'aurais pas eu le courage de faire quoi que ce soit s'il ne m'avait pas parlé. Il ne s'est pas passé un mois avant que les producteurs ne m'approchent comme il me l'avait dit. Et je suis parti.

Et comment cela s'est-il passé ?
Vous savez, le dernier jour du feuilleton, j'ai eu un pilote. 708 avec Callie Thorne. Ensuite deux petits rôles : Blast from the past (Première sortie titre français), Saving private Ryan (Il faut sauver le soldat Ryan) et ensuite neuf ou dix mois d'auditions, parfois cinq fois par semaine, sans décrocher un rôle. Je suis entré dans la zone dangereuse du « je ne réussirai jamais à avoir un boulot ».


Quelle a été votre pire audition ?
Il y avait au moins 13 pages de script, des tas de scènes. A Burbank, au moins 90°(32°C) et nous devions attendre dehors, sous le soleil. Ils ont commencé avec 1h 45 minutes de retard. Le directeur de casting a dit brutalement : vous faites juste la scène 4. La moitié d’un coup de fil. J’ai pensé, ça fait plus de deux heures que je suis là, à bosser ces 13 pages de script. J’ai dit, je comprends, vous êtes en retard. Mais est-ce que ça irait si je faisais la scène 2 ? Je l’ai vraiment travaillée. On aurait dit que je l’avais giflée. Elle répondit, non ! On fait la 4 ! J’ai alors répondu, « vous savez quoi ? » et j’ai quitté la pièce en disant « c’est pas pour moi ! ». J’ai jeté mon script dans la poubelle, ouvert la porte d’un coup et claqué celle-ci en partant.
Je revois encore les regards de tous ces gens, et j'ai pensé « c’était génial, je ne me suis pas laissé faire ! » Et ensuite « tous ces gens ne m’embaucheront plus jamais. »

Est-ce que vous les avez rencontrés de nouveau ?
Non. Vous savez je n'étais certainement pas dans le créneau qu'ils voulaient du genre, c'est ce gars qu'il nous faut. J’ai été choqué quand je suis allé à Los Angeles. Pendant 3 ans j’ai travaillé aussi dur qu’un acteur peut le faire, j’ai été nommé pour un Emmy, et tout le monde s’en fichait. Les tournages de soap vous préparent tellement bien: on doit pouvoir changer le dialogue, on peut perdre son rôle à tout moment. Est-ce que ça n’a aucune valeur ? Vous essayez de ne pas le prendre pour vous…

Mais comment ne pas le faire. Il s’agit de vous.
Mon sentiment à ce sujet est que ce n’était pas envers moi. Ces gens veulent ce qu’il y a de mieux pour le show. Si je m'imagine une personne et si ce n'est pas ce gars -

Vous êtes beau mec.
Dites-le à nouveau.

Vous êtes un très bel hooooomme – et vous avez dit que lorsque vous avez débuté, vous jouiez des gens coincés, nerveux. Et ensuite vous êtes passé au beau gars fanfaron. Avez-vous une idée de votre propre physique?
Non, je me vois comme un acteur de genre.

Avez-vous un acteur modèle ?
Harrison Ford. Je lui ai volé tous ses meilleurs trucs.

Je vois ça.
J'adore voir Harrison Ford se battre. C'est le type qui reçoit des coups et se fait battre et qui continue d'avancer. J'ai fait ça plus d'une fois.

Est-ce que vous avez fait des blagues sur le tournage de One Life To Live ? Quand est-ce que votre manie des blagues a commencé?
De temps en temps. Quand vous voyez une ouverture.

En avez-vous déjà fait une à Joss ?
Rien de vraiment méchant. Je devais tourner une scène nu dans le désert et ils vous mettent une sorte de petite moufle. J'ai demandé une photo de Joss, je l'ai découpée et mise sur ma moufle. Rien de plus – vous ne mordez pas la main qui vous nourrit ! Mais quand nous avons fait le pilote de Firefly, Alan Tudyk cherchait un endroit où habiter. Il est resté chez moi pendant que je tournais un film indépendant. A l'époque il fumait et je lui avait sorti un briquet qui quand il l'utiliserait lui ferait une décharge. Ensuite, chez moi, j'avais laissé un bol avec tout un tas de trucs dedans. Notamment un bloc de papier et un stylo. Et le dernier jour, après quatre semaines, il a pensé me laisser un petit mot. Donc il l'a pris – et c'était un stylo à décharge.

Y-a-t-il des commentaires que les fans de Firefly font sans cesse?
Je trouve que les fans de Firefly sont des gens très intelligents. Tout d'abord, ils ont très bon goût. Deuxièmement, ils sont très respectueux. Je n'ai jamais vraiment eu de problème – bien que quand vous mélangez les fans et l'alcool il peut y avoir quelques mains aux fesses que je n'accepte pas. « Enlève ton pantalon ». Vraiment ? De tout le travail que j'ai fait c'est ce que vous... mais quand les gens sont excités et ne savent pas quoi dire, ils disent parfois des choses négatives.

Comme quoi ?
J'ai eu quelques expériences où les gens supposent que tu dois avoir une haute estime de toi-même. Alors la première chose qui sort de leur bouche c'est quelque chose pour te descendre.

Donc ils vous rabaissent, comme on fait à une jolie fille.
Je veux dire, plus ouvertement négatif. « Je me fous complètement de ce que tu es ». Les gens disent des choses bizarres quand ils sont excités.

Les gens célèbres ont cette drôle d'obligation de devoir rester tout le temps poli.
Je prenais un verre avec un copain à Edmonton – j'étais très surpris que ça ce passe là de tous les endroits au monde. Quelqu'un m'a jeté une serviette mouillée au visage !

Wow. Je comprends un grossier rentre-dedans, mais je suis surprise qu'on vous lance quelque chose.
Encore une fois. L'alcool. Vous rajoutez ça et les choses tournent mal. Mais, encore une fois, à une écrasante majorité les gens sont positifs. Ils sont reconnaissants, respectueux et disent des choses merveilleuses ! Les gens sont gentils avec moi. Extraordinairement. Ils disent du mal moins de un pour cent des fois. C'est un niveau de renommée parfait.

Comment êtes-vous venu à Twitter ?
Grâce à Felicia Day, la reine de twitter. Elle a dit, maintenant je vais sur Twitter dire à mes fans que tu y es – et blip-blip-blip-blip-blip ! Je suis rentré à la maison et ma boite email était pleine. Je pensais que mon ordinateur était cassé. Mais la valeur de twitter ? Eva Longoria a tweeté pour des dons pour les orphelinats d'Haïti. Et en l'espace d'une heure, j'ai contacté tous ces gens. Grâce à Twitter j'ai rencontré des gens qui construisent une voiture électrique. Vous voulez voir ça ? Ils m'ont dit « pourquoi ne viendriez-vous pas en essayer une ? » Et soudain Je suis à Eugene en Oregon conduisant cette chose. [il montre une vidéo]. C'est comme une voiture de Mad max. Elle s'appelle The Pulse et tout ça grâce à Twitter : ils voulaient sensibiliser les gens, j'ai dit, laissez moi vous aider.

Est-ce-que des gens ont essayé de vendre des produits grâce à vous ?
Il y a eu un épisode Castle avec les maîtresses SM et cette société a offert le maquillage. Ils ont un tout petit budget, mais cette compagnie était assez sympa pour nous offrir le maquillage Alors je suis allé sur Twitter et j'ai dit « merci pour ça ». Et j'ai mis une photo. Mais personne n'a essayé de me faire faire des publicités. Je ne le fais que par gratitude.

Est-ce que vous vous cherchez sur Google ?
J’ai une « Alerte Google». Mais avant ça, j’avais ma mère, qui est elle-même une Alerte Google. Je devais lui dire, maman, fait attention à la source, je ne suis pas engagé.

Vous ne faites pas trop part de votre vie privée. Avez-vous une petite amie ?
J’ai une petite amie adorable. Mais ma vie publique concerne mon travail. Je ne suis pas très engagé politiquement. J’essaye de ne pas parler de religion, de politique ou d’argent. Les gens disent, oh, vous êtes un personnage public – vous savez, c'est mon boulot.

Comment réagit votre fiancée à tout cela ?
Magnifiquement. Elle ne se mêle pas de tout ça.

Vous êtes-vous rencontrés quand vous étiez célèbre ?
Nous nous connaissions depuis un certain temps, mais nous sommes ensemble depuis peu. J'avais une situation plutôt bonne oui – mais nous sommes amis depuis des siècles.

Est-ce que c’est une actrice ?
Oui, elle est actrice.

Est-elle très connue ?
Non pas trop.

C’est la question classique entre deux acteurs.
J’ai vu que cela arrivait, deux acteurs qui sortent ensemble et deviennent concurrents. Je n'ai jamais eu ce problème. Mais je ne pense pas que vous la connaissiez.

Cela pourrait être différent si c’était l'homme qui était le moins célèbre, ou peut-être est-ce juste un cliché.
Cela tombe dans le domaine de la jalousie, et je ne pense pas qu’il y ait de la place pour ça dans une bonne relation amoureuse. Si vous êtes jaloux de votre femme ou de votre mari, ce n'est pas bon.

Je crois que nous devrions parler de Castle.
Je crois oui.

J'ai remarqué la référence qu'il y a à One Life To Live – comment c'est venu ?
Il y avait un moment dans la série où il (Castle) devait regarder un feuilleton, et j'ai dit, est-ce-qu'on pourrait prendre OLTL ? Pour l'épisode d'Halloween je m'étais habillé en Mal Reynolds- les téléspectateurs adorent ça. Il savent que c'est une série. Alors de voir tous ces petits appels du pied et clin d’œils, c'est super. La première fois que Castle a mis des gants sur une scène de crime, ils étaient bleus : comme « « deux, deux mains bleues » [une référence à Firefly]. Je n'ai pas demandé, je l'ai juste fait, et les gens adorent ces trucs. Dans l'épisode d'Halloween j'ai caché un accessoire de Firefly sur le plateau. J'ai mis sur Twitter : pouvez-vous le trouver ?

Vous êtes doué pour Twitter. C'est un format étrange, direct, mais c'est aussi un personnage.
Mon père m'a dit une fois que les relations longue distance ne fonctionnent que si on a une base pour la faire fonctionner. Par téléphone, chacun est responsable de sa présentation. Vous ne voyez pas les gens dans une situation défavorable. Ou en train de parler à un serveur, ce qui est très important pour moi. Je pense que Twitter est comme ça. Vous avez seulement ce que les gens présentent. J'essaie d'être – je suis souvent ironique sur mon Twitter, mais j'essaie d'être positif. Certains sont absolument méchants. Et je fais juste : block. Block !

Des nouvelles de la suite de Dr Horrible ?
Ce que je sais c'est que Joss a un titre pour une suite. On m'a dit qu'il avait même quelques chansons. C'est tout ce que je sais.

Avez-vous regardé la fin de Lost ? Comme vous y avez joué.
J'ai tellement accroché au début puis j'ai été très occupé. Maintenant je dois attendre la prochaine pause et recommencer avec les DVD.

Je n'ai pas été conquise pas la fin.
Ce que je trouvais le mieux pour moi sur le fait d'être dans Lost c'était que j'étais fan. Le pire c'est que je savais ce qui allait se passer. Une de mes amies est venue regarder Lost un jour et elle avait un journal où elle écrivait les détails. Du genre, Oh, c'est le même acteur – tout est relié ! Et j'allais jouer ma scène sur Lost et ce gars jouait le prêtre qui nous mariait. En fin de compte, ce n'est pas que tout est lié. C'est qu'ils vivent à Hawaï. Le réservoir de talents est petit. Et ce gars était un psychiatre qui faisait du théâtre dans le coin. Je n'ai pas eu le courage de le lui dire.

Est-ce-que vous avez envie d'avoir la notoriété d'une star de cinéma ?
Je vais vous dire, ce qui m'attirerait vraiment au cinéma ce sont les horaires. Les horaires sur un programme d'une heure sont intenses. Vous vous en apercevez quand vous attrapez un rhume. Tout le monde compte sur vous. Si vous ratez une journée, même une demi-journée, vous devez rattraper. C'est un peu stressant.

Est-ce que Castle a été créé pour vous ?
Non, il existait déjà. J'avais un autre contrat d'exclusivité à l'époque. Quand j’ai commencé à lire le script, je me suis tourné vers ma fiancée et je lui ai dit, « je vais te lire ça et tu me dis si tu ne penses pas que c’est parfait. » Je sais exactement comment jouer ça. J’ai rencontré les producteurs et j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant, j’ai dit, arrêtez de chercher, je suis ce gars ! Ne prenez pas d’autre rendez-vous.

Et vous êtes sorti et avez claqué la porte !
Je savais que ce serait mon truc. Il n'est certainement pas le plus cool, un peu monsieur tout le monde.

Attendez, ce n'est pas monsieur tout le monde. C'est un surhomme !
Eh bien, c'est une sorte de – Oh, peut-être bien au final. Il pense qu'il est super cool, mais il lui arrive tellement de choses qui lui rabaissent le caquet. Mais il ne comprend pas le message. La vie lui balance des coups mais elle ne le fait pas tomber. Il ne se voit pas comme une victime. Il poursuit son chemin.

Un grand merci à Myrtillez pour la correction !!

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2 commentaires:

  1. Je n'avais a ce jour lu cette interview,merci a tous ceux qui l'ont permis;je suis une grande fan de Nathan Fillion,depuis assez longtemps,mais encore plus depuis la série Castle,il y est formidable, de plus on ses collègues acteurs sont aussi très bien ,en particulier la jolie Stana!on ressent une veritable osmose entre eux et c'est un gros atout.
    (Mimibergeronette@gmail.com)

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